Les Balkany [Format Kindle]
Auteur: Julien Martin - ISBN: B00IZSR7WI - Langue: Français
DESCRIPTION
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Extrait
UN ET UN FONT UN
Ce match retour vire au supplice. Les Bleus éprouvent les pires difficultés à se qualifier pour la Coupe du monde de football. Ce 18 novembre 2009, ils sont menés un à zéro par les Irlandais à la fin du temps réglementaire. L'avance qu'ils ont pris à l'aller, quatre jours plus tôt, en gagnant à Dublin sur le même score, a fondu sous les projecteurs du stade de France. Un partout, sur l'ensemble des deux matchs. Il faut jouer les prolongations pour sortir des barrages. Les 80 000 spectateurs s'agrippent à leur siège. Les Tricolores martyrisent les nerfs de leurs supporteurs jusqu'au bout. C'est parti pour trente minutes supplémentaires. La treizième est celle de la délivrance. Thierry Henry se joue de la défense irlandaise et centre vers William Gallas qui n'a plus qu'à pousser le cuir dans le but adverse. Bonjour l'Afrique du Sud ! Les Bleus exultent. Ils traversent la pelouse à une telle vitesse qu'ils semblent déjà en route pour le pays de Nelson Mandela, qui accueillera le Mondial en 2010. Les joueurs irlandais, eux, courent comme un seul homme dans la même direction : vers l'arbitre. «Handball ! Handball !» Tous dénoncent un contrôle de la main gauche de Thierry Henry, celle qui est surmontée du brassard de capitaine. Une faute que tous les acteurs sur le terrain ont vue. Excepté l'arbitre. Le but est validé.
Les spectateurs sont tout à leur joie. Pas évident de voir le détail d'une action à plusieurs dizaines de mètres de distance. Dans une tribune très spéciale, toutefois, le doute n'est pas permis. Privilège des V.I.P., les loges sont équipées de téléviseurs. Des loges de luxe où le bois se marie au velours rouge. Le stade de France en compte cent soixante-douze, dessinées par la Française Andrée Putman, célèbre architecte d'intérieur disparue en 2013. Le Champagne y est la boisson officielle et les petits fours sont signés Lenôtre. Sur les écrans, l'action repasse en boucle. Le ballon a été touché de la main par Thierry Henry, c'est manifeste. Le match se termine et le malaise enfle. Comment se féliciter d'une qualification acquise dans ces conditions ? La gêne se lit sur les visages des invités, politiques et industriels, personnalités du monde de la culture et des médias.
Un large sourire contraste cependant avec l'embarras ambiant. Celui d'un homme qui serre le poing et parle fort, quand il ne tire pas sur son cigare gros comme un avant-bras. Au Champagne, il préfère le whisky. Aux footballeurs, les hôtesses. Venu en voisin, il sera raccompagné par son chauffeur. Quelques kilomètres le séparent de son fief, une banlieue huppée de Paris, les Hauts-de-Seine. Gêné, Patrick Balkany, le député-maire de Levallois-Perret, ne le paraît jamais. D'autant que ce jour, il est l'une des puissances invitantes. Il ne possède pas de loge à l'année mais s'en voit parfois offrir la jouissance par des amis bien placés. Outil relationnel par excellence, un tel cadeau ne vaut que s'il est partagé. Alors, il a fait envoyer plusieurs invitations à ses collègues du département. Parmi les heureux bénéficiaires, Thierry Solère, jeune conseiller général, ami de Jean Sarkozy. Un proche de la famille de Nicolas ne saurait être mal vu par Patrick. Sauf que ce soir l'invité tique. La faute à ce vilain geste qui lui gâche le plaisir. Il ne peut s'empêcher de maugréer : «Putain, y'a main quand même...» Dans une volute de fumée, Balkany le reprend de volée : «Thierry, il vaut mieux gagner en trichant que perdre.»
Ce match retour vire au supplice. Les Bleus éprouvent les pires difficultés à se qualifier pour la Coupe du monde de football. Ce 18 novembre 2009, ils sont menés un à zéro par les Irlandais à la fin du temps réglementaire. L'avance qu'ils ont pris à l'aller, quatre jours plus tôt, en gagnant à Dublin sur le même score, a fondu sous les projecteurs du stade de France. Un partout, sur l'ensemble des deux matchs. Il faut jouer les prolongations pour sortir des barrages. Les 80 000 spectateurs s'agrippent à leur siège. Les Tricolores martyrisent les nerfs de leurs supporteurs jusqu'au bout. C'est parti pour trente minutes supplémentaires. La treizième est celle de la délivrance. Thierry Henry se joue de la défense irlandaise et centre vers William Gallas qui n'a plus qu'à pousser le cuir dans le but adverse. Bonjour l'Afrique du Sud ! Les Bleus exultent. Ils traversent la pelouse à une telle vitesse qu'ils semblent déjà en route pour le pays de Nelson Mandela, qui accueillera le Mondial en 2010. Les joueurs irlandais, eux, courent comme un seul homme dans la même direction : vers l'arbitre. «Handball ! Handball !» Tous dénoncent un contrôle de la main gauche de Thierry Henry, celle qui est surmontée du brassard de capitaine. Une faute que tous les acteurs sur le terrain ont vue. Excepté l'arbitre. Le but est validé.
Les spectateurs sont tout à leur joie. Pas évident de voir le détail d'une action à plusieurs dizaines de mètres de distance. Dans une tribune très spéciale, toutefois, le doute n'est pas permis. Privilège des V.I.P., les loges sont équipées de téléviseurs. Des loges de luxe où le bois se marie au velours rouge. Le stade de France en compte cent soixante-douze, dessinées par la Française Andrée Putman, célèbre architecte d'intérieur disparue en 2013. Le Champagne y est la boisson officielle et les petits fours sont signés Lenôtre. Sur les écrans, l'action repasse en boucle. Le ballon a été touché de la main par Thierry Henry, c'est manifeste. Le match se termine et le malaise enfle. Comment se féliciter d'une qualification acquise dans ces conditions ? La gêne se lit sur les visages des invités, politiques et industriels, personnalités du monde de la culture et des médias.
Un large sourire contraste cependant avec l'embarras ambiant. Celui d'un homme qui serre le poing et parle fort, quand il ne tire pas sur son cigare gros comme un avant-bras. Au Champagne, il préfère le whisky. Aux footballeurs, les hôtesses. Venu en voisin, il sera raccompagné par son chauffeur. Quelques kilomètres le séparent de son fief, une banlieue huppée de Paris, les Hauts-de-Seine. Gêné, Patrick Balkany, le député-maire de Levallois-Perret, ne le paraît jamais. D'autant que ce jour, il est l'une des puissances invitantes. Il ne possède pas de loge à l'année mais s'en voit parfois offrir la jouissance par des amis bien placés. Outil relationnel par excellence, un tel cadeau ne vaut que s'il est partagé. Alors, il a fait envoyer plusieurs invitations à ses collègues du département. Parmi les heureux bénéficiaires, Thierry Solère, jeune conseiller général, ami de Jean Sarkozy. Un proche de la famille de Nicolas ne saurait être mal vu par Patrick. Sauf que ce soir l'invité tique. La faute à ce vilain geste qui lui gâche le plaisir. Il ne peut s'empêcher de maugréer : «Putain, y'a main quand même...» Dans une volute de fumée, Balkany le reprend de volée : «Thierry, il vaut mieux gagner en trichant que perdre.»
Présentation de l'éditeur
Ne les appelez pas les balkany ! " Je déteste ! Le concept des Balkany est réducteur, s'emporte Isabelle. Avec Patrick, on est lié par un amour indéfectible, mais on est deux personnalités extrêmement différentes. " Lui, le mari. Elle, l'épouse. Lui, le député-maire UMP de Levallois. Elle, la première adjointe. " Patrick, c'est le show-off ; Isabelle, c'est la bosseuse ", confirme un conseiller municipal. Lequel prend immédiatement soin d'ajouter : " Mais ils sont inséparables. Ils ont besoin l'un de l'autre. " Elle voulait être journaliste, il rêvait d'être comédien. Avant de se trouver. Ensemble, ils ont écrit un invraisemblable scénario, inspiré de faits très réels. Leur vie est leur ville. Et vice versa. Trente-huit années qu'ils sont passés devant le maire, trente-et-une qu'ils ont pris la mairie. Un destin qui ne cessera de marcher sur quatre jambes. Les Balkany n'ont évolué que dans le sulfureux département des Hauts-de-Seine, mais ils ont tout connu : l'ascension, la chute, l'exil, la reconquête. S'appuyant sur des dizaines de témoignages et de documents édifiants (compte en Suisse, dépenses somptuaires, rapports de police, passeport diplomatique, héritages envolés, villas à l'étranger, note des RG...), l'auteur brosse un truculent portrait des Thénardier de la République.
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REVUE
Si vous aimez les magouilles politiques vous serez servi. Ce livre parle des affaires que se couple infernal ont sur le dos. Des détournements de fonds, des abus de biens sociaux des affaires des marchés truqués, l'enrichissement personnel.
Pour moins de cela le moindre pékin que nous sommes est mis en tôle...
Ce couple est encore élu et siège dans de grandes institutions de la République. Comme le disait i bien le grand Charles les français sont de vrais veaux...
J'adore les marionnettes des guignols de l'info qui caricaturent ce couple infernal de la politique et montre que le 9,2 est vraiment une terre d'élus véreux....
Par danylebon Pour moins de cela le moindre pékin que nous sommes est mis en tôle...
Ce couple est encore élu et siège dans de grandes institutions de la République. Comme le disait i bien le grand Charles les français sont de vrais veaux...
J'adore les marionnettes des guignols de l'info qui caricaturent ce couple infernal de la politique et montre que le 9,2 est vraiment une terre d'élus véreux....
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