L'homme qui voulut être roi [Format Kindle]
Auteur: Gérard Davet - ISBN: B00BUKQ9RC - Langue: Français
DESCRIPTION
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Extrait
Extrait de la préface
Il faisait un froid de gueux, ce jour-là, à Paris. Le sénateur Gaston Flosse, svelte, chemise blanche immaculée, avait enfin accepté de nous rencontrer. C'était à la fin du mois de janvier 2010.
Il nous a reçus dans son superbe hôtel particulier de la rue du Ranelagh, revendu depuis, dans les beaux quartiers parisiens. Il était en pleine forme. Un majordome en livrée a servi le thé dans le salon, décoré comme un musée. Du clinquant à l'ancienne, style Napoléon III, dorures, tableaux, boiseries, couleurs vives...
Doucereux, en tout cas au début de la conversation, notre hôte roule les «r», comme le font les Polynésiens, avec cet accent charmant qui n'est pas sans rappeler, parfois, celui des Bourguignons... L'homme est courtois, poli, goûte les convenances, déteste les expressions triviales, du moins en public. Il nous a écoutés avec attention, nous lui avons confié notre volonté de lui consacrer un livre, une enquête, où toutes les questions seraient posées. Même les plus dérangeantes. Surtout les plus dérangeantes, à vrai dire. Il y en a tellement...
Mais bien vite il s'est enflammé, et son visage a pris une couleur aubergine. Mauvais signe, disent les connaisseurs. L'homme est réputé aussi volcanique que son île. Cela fait tant d'années qu'on le tanne avec ses ennuis judiciaires, lui dont on ne compte plus les condamnations, les semaines de prison, pour, au choix, détournement de fonds publics, usage de faux, trafic d'influence, corruption...
C'est bien simple, il est l'élu le plus poursuivi de l'histoire de la Ve République. Drôle de record. L'ONG Transparency International l'a même cité en - très mauvais - exemple dans son rapport 2012 sur l'état mondial de la corruption. Une forme de consécration, pour celui qui a été quatre fois président de la Polynésie française, pour près de dix-sept années de pouvoir total !
«Je sais bien que Sarkozy est derrière tout ça !» a-t-il éructé. Il a pris à témoin la photo en noir et blanc de Charles de Gaulle, datée du 30 avril 1964 et spécialement dédicacée à son intention, trônant à l'autre bout du salon. «Très sensible à votre aimable pensée. Je vous en remercie de tout coeur», a griffonné, de sa main, le Général.
L'élu polynésien n'a cessé de pester contre celui qui était encore, lors de notre rencontre, chef de l'État, qualifié de «fossoyeur de l'idéal gaulliste». «Sarkozy m'a pris en grippe, il est persuadé que j'ai financé Chirac et a juré ma perte», a-t-il lancé. C'est vrai, Nicolas Sarkozy ne l'aime pas. Mais Gaston Flosse n'est pas le seul à détenir ce triste privilège. Il aurait quasiment pu figurer dans notre ouvrage précédent, Sarko m'a tuer - à ceci près qu'il était difficile de lui faire endosser le statut d'innocente victime...
Et puis, Sarkozy a perdu le pouvoir depuis mai 2012, et Flosse n'a pas vu pour autant son ardoise judiciaire effacée. En vérité, il ne doit qu'à lui-même ses ennuis avec la justice, et à un homme la totale impunité dont il a joui pendant de si longues années : Jacques Chirac et sa bienveillante attention. Une amitié forgée sur fond de soirées alcoolisées, d'argent, de jolies filles, de passion dévorante pour la politique, aussi.
Il faisait un froid de gueux, ce jour-là, à Paris. Le sénateur Gaston Flosse, svelte, chemise blanche immaculée, avait enfin accepté de nous rencontrer. C'était à la fin du mois de janvier 2010.
Il nous a reçus dans son superbe hôtel particulier de la rue du Ranelagh, revendu depuis, dans les beaux quartiers parisiens. Il était en pleine forme. Un majordome en livrée a servi le thé dans le salon, décoré comme un musée. Du clinquant à l'ancienne, style Napoléon III, dorures, tableaux, boiseries, couleurs vives...
Doucereux, en tout cas au début de la conversation, notre hôte roule les «r», comme le font les Polynésiens, avec cet accent charmant qui n'est pas sans rappeler, parfois, celui des Bourguignons... L'homme est courtois, poli, goûte les convenances, déteste les expressions triviales, du moins en public. Il nous a écoutés avec attention, nous lui avons confié notre volonté de lui consacrer un livre, une enquête, où toutes les questions seraient posées. Même les plus dérangeantes. Surtout les plus dérangeantes, à vrai dire. Il y en a tellement...
Mais bien vite il s'est enflammé, et son visage a pris une couleur aubergine. Mauvais signe, disent les connaisseurs. L'homme est réputé aussi volcanique que son île. Cela fait tant d'années qu'on le tanne avec ses ennuis judiciaires, lui dont on ne compte plus les condamnations, les semaines de prison, pour, au choix, détournement de fonds publics, usage de faux, trafic d'influence, corruption...
C'est bien simple, il est l'élu le plus poursuivi de l'histoire de la Ve République. Drôle de record. L'ONG Transparency International l'a même cité en - très mauvais - exemple dans son rapport 2012 sur l'état mondial de la corruption. Une forme de consécration, pour celui qui a été quatre fois président de la Polynésie française, pour près de dix-sept années de pouvoir total !
«Je sais bien que Sarkozy est derrière tout ça !» a-t-il éructé. Il a pris à témoin la photo en noir et blanc de Charles de Gaulle, datée du 30 avril 1964 et spécialement dédicacée à son intention, trônant à l'autre bout du salon. «Très sensible à votre aimable pensée. Je vous en remercie de tout coeur», a griffonné, de sa main, le Général.
L'élu polynésien n'a cessé de pester contre celui qui était encore, lors de notre rencontre, chef de l'État, qualifié de «fossoyeur de l'idéal gaulliste». «Sarkozy m'a pris en grippe, il est persuadé que j'ai financé Chirac et a juré ma perte», a-t-il lancé. C'est vrai, Nicolas Sarkozy ne l'aime pas. Mais Gaston Flosse n'est pas le seul à détenir ce triste privilège. Il aurait quasiment pu figurer dans notre ouvrage précédent, Sarko m'a tuer - à ceci près qu'il était difficile de lui faire endosser le statut d'innocente victime...
Et puis, Sarkozy a perdu le pouvoir depuis mai 2012, et Flosse n'a pas vu pour autant son ardoise judiciaire effacée. En vérité, il ne doit qu'à lui-même ses ennuis avec la justice, et à un homme la totale impunité dont il a joui pendant de si longues années : Jacques Chirac et sa bienveillante attention. Une amitié forgée sur fond de soirées alcoolisées, d'argent, de jolies filles, de passion dévorante pour la politique, aussi.
Revue de presse
Depuis plus de trente années, «les affaires» ont rythmé notre vie politique. Nombre de personnalités, barons locaux ou dignitaires nationaux, ont ainsi chu, forcés d'abandonner leurs palais. Il en est pourtant un qui, de 1984 à 2004, sur son île du bout du monde, s'est ri des juges et des médias : Gaston Flosse. Quatre fois président de la Polynésie française et sénateur omnipotent. C'est ce personnage, figure emblématique et obscure de l'ancien RPR - qu'il créa avec Jacques Chirac en 1976 - que nous font découvrir Gérard Davet et Fabrice Lhomme...
Flosse, mieux que personne, illustre le propos de Machiavel : «La soif de dominer est celle qui s'éteint la dernière dans le coeur des hommes.» (Eric decouty - Libération du 28 mars 2013)
Flosse, mieux que personne, illustre le propos de Machiavel : «La soif de dominer est celle qui s'éteint la dernière dans le coeur des hommes.» (Eric decouty - Libération du 28 mars 2013)
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REVUE
comme beaucoup de gens j'avais entendu par les infos parler de cet homme mais je ne connaissais pas du tout l 'histoire en détails
On se croirait dans un autre monde du temps jadis .
Et voilà que son parti vient d'être réélu ..... Drôle , chacun son libre choix.... Et l'indépendance ??? Pourtant on en parle plus peut être
la solution pour nous contibuables français qui sommes tellement sollicités .... Les caiise de l'Etat sont à remplir et de l'autre côté on les vide dans quel but ???
A lire pour s'informer .
Par Bourrie M. Claire On se croirait dans un autre monde du temps jadis .
Et voilà que son parti vient d'être réélu ..... Drôle , chacun son libre choix.... Et l'indépendance ??? Pourtant on en parle plus peut être
la solution pour nous contibuables français qui sommes tellement sollicités .... Les caiise de l'Etat sont à remplir et de l'autre côté on les vide dans quel but ???
A lire pour s'informer .
L 39 Homme qui voulut tre roi Donn es cl s Titre original The Man Who Would Be King R alisation John Huston et John Foreman Sc nario John Huston Gladys Hill d Michael Caine Interview Alfie le dragueur The Dark Knight Le Chevalier Noir Harry Brown L 39 Homme qui voulut tre roi Ipcress Danger imm diatCertaines uvres inspirent un respect tel que les mots seuls semblent d risoires si l on souhaite coucher son amour sur le papier Comme on r crit sans cesse L 39 homme qui voulut tre roi Daniel Dravot ancien sergent de l 39 arm e britannique est la recherche de la fortune et de la gloire Via l 39 Afghanistan il LHomme qui voulut tre roi A la fin du XIX me si cle Rudyard Kipling un jeune journaliste install en Inde fait la connaissance de Daniel Dravot et de Peachy
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